L’énergie éolienne est l’une des plus performantes en termes d’énergie renouvelable. Et même si cette idée de transformer la force du vent en énergie date déjà de quelques milliers d’années, les statistiques montrent par exemple que l’éolien offshore ne représente que 0,3 % de la production mondiale d’électricité actuelle. Ces données vont sûrement évoluer, étant donné le potentiel éolien des installations en mer.
Un potentiel illimité
L’éolien en mer fonctionne selon les mêmes principes que les modèles sur terre. Toutefois, à puissance égale, on constate qu’une éolienne offshore est capable de produire 2 fois plus d’électricité qu’un modèle « onshore » ou terrestre. En effet, le vent marin est plus soutenu et plus régulier puisque qu’il rencontre moins d’obstacle, la mer étant extrêmement plane. Il connaît également moins de turbulence que sur terre, sauf peut-être en temps de tempête.
On constate également que la production d’électricité par l’éolien en mer propose une variabilité horaire largement inférieure à celle des panneaux solaires photovoltaïques. Si la production d’énergie fluctue jusqu’à 40 % par heure pour le panneau solaire, elle est dans une bande plus étroite de 20 % par heure pour l’éolien en mer.
Une utilisation encore améliorable
A l’origine, les premiers prototypes d’éoliennes offshore étaient carrément identiques aux éoliennes terrestres. Peu à peu, elles se sont adaptées à leur nouvel environnement qu’est la mer. Le modèle offshore a même bénéficié des avancées technologiques majeures dans le domaine, notamment dans l’efficacité des turbines, pour devenir un producteur d’énergie renouvelable bien plus mature. Ceci a largement contribué à améliorer le potentiel éolien, c’est-à-dire la quantité théorique d’énergie produite.
Contrairement à ce qui se passe sur terre, la mer offre de grands espaces à perte de vue, qui sont libres de tout obstacle. Pour implanter une ferme d'éoliennes offshore, il faut seulement l'approbation des autres usagers, et veiller à ce que son emplacement n'interfère pas avec le flux migratoire des oiseaux. Il est donc tout à fait possible de progresser l'espace utilisé actuellement dans l'implantation d'éolienne en mer.
Un potentiel encore mal exploité
Le potentiel éolien en mer est encore mal exploité, même si au cours des 10 dernières années, le marché mondial a progressé de 30 % par an. Ceci s’explique en partie par la complexité et le prix élevé de planter l’éolienne dans le fond marin, mais également de transporter l’électricité produite à terre.
Il existe actuellement des projets d’éolien « farshore » qui veulent s’affranchir des contraintes de la profondeur de la mer. Cette nouvelle technologie d’éolienne s’implante en haute-mer, au-delà de 30 kilomètres des côtes maritimes et ne nécessite que des ancrages pour le maintien du dispositif. Cette technologie rend moins problématique le partage de l’espace maritime, mais apporte surtout des solutions sur l’intermittence de la production d’énergie électrique. En effet, le vent est plus soutenu et plus régulier au large des côtes.